Auray (An Alre)
Bien abritée au fond de l'Aber qui répond au nom de Rivière d'Auray, la ville surplombe son petit port (St Goustan)
Elle aurait été créée par le légendaire roi Arthur. Pourtant, on est bien loin de Brocéliande.
Au commencement elle se dénommait Alré, ce qui explique que ses habitants répondent au nom d'Alréens.
Les premières références, en plein Moyen-Âge, font mention d'une motte castrale (ou motte féodale - "château" en bois et torchis sur une surélévation artificielle en terre) qui devait ressembler un peu à celle qui a été reproduite au Puy du Fou.
On trouve encore dans la région des vestiges de ces mottes (j'ai vu une "rue de la motte féodale" dans un tout petit village, rue qui allait vers les restes de cette fameuse motte, au sud de Redon)
Dès 1201, elle est remplacée par un château en pierre. Il sera au moins deux fois le théâtre d'événements pour la Bretagne. Evénement joyeux pour les noces du duc de Bretagne François et de Isabeau d'Ecosse (parents de la duchesse Anne), mais hélas aussi bien plus triste avec le combat entre Jean de Montfort et Charles de Blois en 1364.
C'est pratiquement sous ses murs que prit fin avec ce combat la terrible guerre de succession de Bretagne, avec la victoire du duc Jean et la mort de Charles. Du Guesclin est fait prisonnier à cette bataille. La Bretagne restait bretonne pour quelques années encore (On pourra à ce sujet aller voir le spectacle historique de Suscinio qui en 2002 en était au retour de Jean de son exil en Angleterre). En remerciement, Jean fit construire un couvent sur les lieux même de la bataille.
Puis Auray allait se faire moins présente dans l'histoire, même si en 1518 le roi de France François premier, beau-fils d'Anne de Bretagne, passait en ses murs...
La Révolution permit à un des enfants d'Auray de se faire un nom qui fit frémir jusqu'à Napoléon : Cadoudal (Tombe de Cadoudal, champ des martyrs).
Aux environs, Sainte Anne d'Auray, lieu d'un des plus importants pèlerinages de Bretagne.