Sainte-Anne d'Auray (Santez-Anna-Wened)
Haut lieu de la culture religieuse bretonne (pardon le 26 juillet), Ste Anne est presque entièrement tournée vers la Foi. Sa basilique, son mémorial des morts de la Grande Guerre (Sainte Anne devient la patronne de la Bretagne en 1914), derrière lequel on peut admirer l'ancienne statue qui trônait avant en haut de la flèche, ses magasins de souvenirs...
Dans ce lieu qui s'appelait alors Ker Anna, un petit hameau (Ker), la mère de Marie apparaît plusieurs fois à Yvon Nicolazic dans sa maison (reconstruite à l'identique au début du XXe suite à un incendie, elle est devenue musée). Lors de l'apparition de la nuit du 26 juillet, elle lui parle et lui dit : Je suis Anne, mère de Marie. Il y avait autrefois une chapelle qui est tombée en ruine... Je te demande de la rebâtir et d'en prendre soin. Dieu veut que je sois honorée ici... Il pourrait s'agir d'une chapelle détruite au 7e. A partir de ce moment et aujourd'hui encore les miracles sont nombreux (essentiellement des guérisons), tout comme les actes religieux (conversions, actions de grâce, dont les ex-voto recouvrent les murs...).
En 1625, une chapelle est reconstruite à l'emplacement indiqué par Nicolazic.
En 1628, les carmes bâtissent un couvent. Le cloître, était à deux niveaux (comme au Mont St Michel) : le niveau supérieur, plus près de Dieu était réservé au spirituel, les religieux, tandis que les pèlerins devaient se contenter du niveau inférieur. Une tradition locale indique que les filles à marier devaient planter une épingle dans la croix qui se trouve dans la cour pour convoler dans l'année.
La chapelle et le couvent sont vendus sous la Révolution comme tous les biens de l'Eglise, l'évêché de Vannes la rachète et y installe un petit séminaire après la chute de Napoléon. Tout comme Houat sous Gwetlas, le lieu devient trop petit devant l'afflux de pèlerins. On pose la première pierre de la basilique Sainte-Anne-d'Auray à l'emplacement même de la chapelle en septembre 1866. C'est une église de style Renaissance, richement orné avec un clocher en dôme surmontée de la statue de Sainte Anne avec Sainte Marie enfant (aujourd'hui au sol) qui surplombe le parvis de près de 75 mètres de haut !
En 1976, on hisse, avec un hélicoptère d'après ce que j'ai entendu dire, une statue de Sainte Anne telle qu'elle apparut à Nicolazic.
Nicolazic à l'honneur de figurer en statue au dessus d'une des deux portes latérales (et d'être enterré dans la basilique). De l'autre côté, c'est Pierre Kériolet (en pénitent mais je ne saurais dire lequel est à droite, lequel est à gauche, il faudra que j'y retourne), un joyeux drille qui se convertit et devint prêtre.
Le ferveur de ce lieu, le plus couru de Bretagne a dépassé les frontières de la région quand le Pape Jean-Paul II est venu ici... Plus de 150 000 pèlerins et visiteurs l'accompagnent ce 20 septembre 1996. Et bien non, il n'est pas venu le jour du plus grand Pardon de Bretagne !
Sinon, ne soyez pas surpris si vous voyez un Breton en costume sur la place venir vers vous... C'est le directeur du musée de cire , représentant l'apparition, qui fait de la retape ;o)...
On pourra également visiter un musée du costume breton : des poupées d'une cinquantaine de cm représentent les costumes masculins et féminins des différentes régions de Bretagne... Ce musée a malheureusement été victime d'un vol il y a quelques années, le privant de quelques une de ces œuvres... Des photos, des robes et coiffes complètent les poupées, ainsi que des maquettes de bateaux et des fauteuils en vertèbre de baleine !
Un don de diaporamas en coquillage fini de mettre en situation la Bretagne ancienne.
Non loin de là, le champ des martyres commémore la mémoire des Chouans de Cadoudal.